LFPC AWARDS 2017 A DOUALA : J’Y ÉTAIS (Épilogue)

-« Mais papa, tu n’étais plus aux Awards LFPC ?

-Comment ça, j’en reviens ! Pourquoi ?

-Parce que ça vient de commencer à passer à la télé et toi tu es déjà ici.

-Mais non, c’était diffusé en direct dur Canal 2. C’est sûr que vous regardiez vos films.

-Non papa, sur Canal 2, c’est « l’Afrique a un incroyable talent » qui passait.

-Vous m’avez gardé à manger ?

-Oui papa, mais tu n’as pas mangé à la soirée ? Hahaha.»

Je sors mon caillou de protection contre le désordre gastrique de la poche, et je le pose sur la table. Les enfants éclatent de rire en le voyant : ils ont tout compris. Je bois un bon verre d’eau, et je m’assieds pour « corriger » ma nourriture au centre de laquelle trône un « mukon ma ngondo » qu’on ne trouve qu’à Mobil Bonakouamouang et nulle part ailleurs. La ministre de l’intérieur me jette son regard habituel teinté de reproche quand je mange tard. Mais comme elle connait ma réponse, elle n’ose plus me dire « tu as un ventre délicat, et tu manges tard ! » Parce que je réponds toujours : « mon ventre est en permanence dans le noir puisqu’il y a ma peau marron foncé au-dessus ; donc il ne sait pas quand il fait jour ou quand il fait nuit ».

« Papa, si on t’invite encore aux Awards LFPC, tu vas partir ? » L’enfant-ci est simple ?

Famille ooohhh ! Dites-moi, quand vous avez lu mon récit, la vraie question n’est-elle pas : « est-ce qu’on va encore m’inviter aux prochains awards LFPC ? »

JE SUIS VENU aux awards de la LFPC, J’AI VU l’amateurisme, J’AI VAINCU mon dépit !

Charles MONGUE-MOUYEME

P.S. : La vraie sorcellerie c’est quand des gens me contactent pour me dire que dans l’un des épisodes de mon récit, j’ai dévoilé (à l’insu de mon plein gré) certaine affinité que beaucoup soupçonnaient depuis un moment.